Le 4 septembre prochain marque la date de la rentrée scolaire 2023, retour sur les bancs de l’école pour 2,3 millions de lycéens après 8 semaines de vacances scolaires bien méritées.
Nous sommes déjà à la mi-août et c’est déjà le moment de penser à la rentrée scolaire 2023. Voici un article sur les changements du lycée à la rentrée 2023.
Rentrée scolaire 2023 : le retour des mathématiques
Les lycéens ne sont pas les seuls à s’adapter à quelques changements après les vacances scolaires : découvrez les changements de 2023 du primaire au collège à la rentrée scolaire !
Parmi les changements majeurs qui impacteront la scolarité des élèves de lycée cette année, notons le retour des cours de mathématiques dans l’emploi du temps.
Supprimées du tronc commun pour les Premières et les Terminales en 2019 lors de la réforme du lycée, les maths redeviennent obligatoires à la rentrée scolaire 2023, pour tous les lycéens en voie générale et dès la classe de première.
Alors que la réforme du lycée avait supprimé les séries L, ES et S en 2019, les maths avaient été reléguées au rang de simple option facultative à la rentrée 2022.
Il aura fallu attendre 4 ans pour un retour des mathématiques obligatoires, ce qui a fait s’élever de nombreuses voix contre des changements dangereux.
En effet, on peut se questionner, alors que les enquêtes PISA pointent régulièrement du doigt la France comme un mauvais élève de l’OCDE en mathématiques, sur les conséquences de la suppression d’une matière scolaire aussi importante.
Si les maths étaient restées facultatives, alors les élèves ayant une attirance pour les matières littéraires, allaient plutôt logiquement se tourner vers des disciplines non scientifiques.
On ne peut pas vraiment dire que c’était une stratégie efficace pour augmenter le niveau scolaire des élèves en maths en France !
Un raisonnement confirmé par l’Association des professeurs de mathématiques de l’enseignement public : selon l’APMEP, en 2019, 50 574 élèves de Terminale ne suivaient aucun cours de maths contre 170 000 en 2021, après la réforme du bac.
Dès lors, nombreux sont celles et ceux qui craignaient une augmentation des inégalités économiques et sociales en conséquence de la chute du niveau des élèves en maths et en sciences.
Le ministère de l’Education Nationale, par l’intermédiaire de l’ex-ministre Pap N’Diaye, a annoncé le retour des maths à la rentrée scolaire 2023 dans un communiqué du 13 novembre 2022.
L’arrêté confirmant le retour de l’enseignement obligatoire des mathématiques à compter de la rentrée 2023 est ensuite paru le 18 janvier 2023 au Journal Officiel.
Cette mesure vise officiellement à réconcilier tous les élèves avec les maths. Elle se veut également émancipatrice : la mesure souhaite encourager l’égalité fille-garçons et une formation commune d’excellence pour tous les élèves.
Les élèves de première générale n’ayant pas choisi la spécialité mathématiques auront donc 1h30 de cours de maths par semaine.
Si la rentrée scolaire 2023 est présentée comme une année de promotion des maths à l’école, on peut quand-même nuancer car 1h30 de cours de maths par semaine en filière générale, cela reste un volume horaire inférieur, toutefois, aux 3 à 4 heures de maths obligatoires que les filières générales (S, ES, L) comptaient auparavant.
Par ailleurs, un module de réconciliation avec les maths va être introduit en classe de Seconde dans tous les lycées.
Rentrée scolaire 2023 : une refonte du bac 2024
Des modifications devraient également être apportées aux épreuves du bac 2024, mais elles n’ont pas encore été dévoilées par le nouveau ministre de l’Education Nationale (Gabriel Attal) à l’heure où nous rédigeons ces lignes.
Un retour des épreuves en juin ?
La réforme du bac 2021 a fait passer une grande partie des épreuves du baccalauréat aux mois de février à avril dans le cadre du contrôle continu, comptant pour 40 % de la note finale.
Résultat ?
Outre les épreuves de philosophie et du Grand Oral, qui sont restées fixées au mois de juin, les élèves de Terminale ont quasiment passé toutes les épreuves du bac au début du printemps.
Dans leur tête, l’année scolaire se termine donc au mois de mars ou en avril, lorsque s’arrêtent les notes du contrôle continu.
N’était-il pas prévisible et logique que l’absentéisme grimpe en flèche dès le printemps en raison du décalage des épreuves écrites de juin à mars ?
Ce serait l’un des probables changements au lycée apportés par la rentrée scolaire 2023 : une réorganisation du bac avec l’annonce d’un retour des épreuves de spécialités au mois de juin.
Cette mesure est réclamée par les enseignants et les syndicats, qui estiment que cela pourrait redonner de la valeur au bac et remotiver les élèves jusqu’à la fin de l’année scolaire. Par ailleurs, cela permettrait aux enseignants de couvrir l’ensemble du programme scolaire et d’enseigner correctement.
Une modification des coefficients du bac
Autre sujet qui serait à l’étude et qui pourrait être annoncé à la fin de l’été 2023, selon les bruits de couloirs : un changement des coefficients appliqués aux épreuves de spécialité, au Grand Oral et à la philosophie.
Les spécialités comptent en effet pour un tiers de la note finale et ont les coefficients les plus élevés : les élèves qui ont obtenu de bonnes notes à ces épreuves sont donc quasiment assurés d’avoir leur bac.
Là encore, cela les pousse à négliger le troisième trimestre.
Le SE-Unsa propose à ce titre de revaloriser les coefficients pour les épreuves du Grand Oral et pour celle de philosophie, tout en baissant ceux des épreuves anticipées.
Bien que le gouvernement n’a pas encore fait ses annonces, la discussion est déjà ouverte : d’autres estiment que les matières de spécialité ont été choisies par les élèves et qu’il faut donc en conséquence, conserver les coefficients élevés.
Débats sur la divulgation ou non des notes
Les mêmes voix s’élèvent également sur la connaissances des notes par les élèves qui démobilise ces derniers dès le printemps.
Il faudrait donc rendre secrets les résultats aux épreuves jusqu’aux résultats finaux.
Quelle conséquence, alors qu’au même moment, les élèves doivent aussi constituer leurs dossiers de candidature sur Parcoursup ?
En juin 2023, le ministre Pap N’Diaye avait annoncé que les arbitrages et les ajustements seraient rendus publics en septembre.
Mais il a été démis de ses fonctions par la première ministre et a quitté le gouvernement le 20 juillet 2023.
Nul ne peut prédire, donc, la direction dans laquelle iront les décisions prises pour le bac à la rentrée scolaire 2023 !
La réforme du lycée professionnel
Annoncée le 4 mai 2023 par Emmanuel Macron, la réforme du lycée professionnel entrera en vigueur à la rentrée scolaire 2023.
Une transformation de l’offre de formation est à l’œuvre, que d’aucuns nomment la destruction du lycée professionnel.
Le gouvernement semble vouloir un enseignement professionnel subordonné aux besoins des entreprises, afin de surmonter les difficultés de ces dernières à recruter de la main d’œuvre sur les postes les plus pénibles et les plus précaires.
Un problème d’appariement entre les postes ouverts et les compétences des candidats serait à l’œuvre, créant des disparités que la réforme des « Lycées des Métiers » serait censée réduire.
Annonce phare de cette réforme, une allocation sera versée aux élèves de lycée professionnel dès le 1er janvier 2024.
Ce versement est annoncé comme une rémunération donnée aux élèves préparant un diplôme professionnel de niveaux 3 et 4 (bac pro, CAP) pour valoriser leurs périodes de formation effectuées en entreprise.
Cependant, son montant, calculé en fonction du nombre de jours de formation suivis et multiplié par un forfait journalier, fait polémique pour la faiblesse de son montant.
Car le forfait journaliser ne serait que de 10 € à 20 € par jour selon les formations et le niveau d’enseignement.
Pour 20 jours de formation en entreprise à 20 €/jour, cela fait 400 € par mois.
Un chiffre qui soulève plusieurs inquiétudes :
- Peut-on rémunérer des élèves (parfois mineurs), pour des stages effectués dans le cadre de leur scolarité ?
- Est-ce décent d’offrir une rémunération inférieure au salaire minimum légal (Smic) et inférieure au montant du RSA ?
- Comment les entreprises vont-elles se servir de cette « main d’œuvre » en apprentissage ?
Ces questions font notamment craindre à certains syndicats une précarisation de la population active la moins favorisée, et le fait que les entreprises pourront potentiellement puiser dans les rangs des élèves en formation pour satisfaire leur demande, au lieu de recruter des employés sur le « marché du travail ».
Vous préparez la rentrée scolaire 2023 et votre fils/fille intègre une nouvelle classe du lycée ?
Vous pouvez également prendre des cours particuliers pour l’aider à réviser, se remettre dans les programmes scolaires et réussir la rentrée scolaire !