Un mois après la rentrée 2023 du 4 septembre, les évaluations nationales de septembre viennent de se terminer. Nous sommes déjà en octobre 2023, le mois des premières vacances scolaires 2023-2024 !
Près de 12 millions d’élèves et 853 700 enseignants doivent s’adapter à de grands changements associés à cette rentrée 2023.
Voici dans cet article tout ce qu’il faut savoir sur cette nouvelle année scolaire 2023-2024 !
Rentrée scolaire 2023 : les changements du primaire au collège !
Comme souvent, la nouvelle année est émaillée de mesures gouvernementales, décidées pour lutter contre les difficultés scolaires, agir contre l’exclusion, ou encore contre le harcèlement scolaire.
Cette année, les changements du primaire au lycée ont été publiés lors de la publication de la circulaire de rentrée 2023, le 6 juillet 2023.
Les ajustements ont notamment concerné la classe de CM1, avec l’extension du dispositif des évaluations nationales à tous les élèves de CM1.
Du 11 au 22 septembre 2023, ceux-ci ont donc passé leur évaluation nationale 2023, sur leurs connaissances en français et en mathématiques, au moyen de tests de positionnement en lecture, compréhension écrite/orale et mathématiques.
Mais ce n’est pas tout.
Un plan « orthographe » concerne les classes de CM1 et de CM2 : un créneau horaire de 2 heures par jour a été intégré à l’emploi du temps afin d’inciter les élèves à lire et à écrire encore plus qu’auparavant.
Le ministère de l’Education Nationale demande ainsi aux professeurs des écoles d’inclure ces activités de lecture et d’écriture dans les apprentissages de tous les jours : rédaction, copie et dictée, en sciences, etc.
Ces derniers doivent donc proposer une pratique régulière de la lecture et de l’écriture en surveillant l’orthographe, la grammaire et la syntaxe.
Après le français, le sport.
A compter de cette rentrée 2023, le dispositif « deux heures de sport supplémentaires a été étendu de 140 à 700 collèges.
Voici, pour résumer, les grandes nouveautés de l’année 2023-2024 au primaire et au collège :
- Des cours de soutien plus accessibles,
- Deux heures d’EPS en plus par semaine pour 700 collèges,
- Mobilisation de professeurs des écoles en 6ème pour assurer des missions de soutien en français et mathématiques,
- Dispositif « Devoirs Faits » rendu obligatoire en 6ème,
- Extension de l’évaluation nationale aux élèves de 4ème.
Les changements sont donc majeurs et surtout, certains élèves risquent de ne pas pouvoir s’adapter à l’accroissement des exigences de l’Education Nationale.
Faut-il répondre aux difficultés par plus de travail ou plus d’accompagnement personnalisé ? Certains préfèrent mieux et moins travailler en trouvant une meilleure méthode de travail, grâce à des cours particuliers par exemple.
Rentrée scolaire 2023 : ce qui change pour les lycéens
Les élèves du lycée ont également dû faire face à des nouvelles mesures après leur rentrée 2023.
Parmi les changements de la rentrée 2023 au lycée, citons le retour des mathématiques obligatoires dans le tronc commun en classes de Première et de Terminale.
Supprimées de l’emploi du temps en tant que matière obligatoire en 2019 lors de la réforme du lycée par J-M Blanquer, les mathématiques ont refait leur apparition dans le tronc commun pour tous les lycéens de la voie générale.
Le nombre d’élèves ne suivant aucun cours de mathématiques a plus que triplé entre 2019 et 2021.
Face à cela, le gouvernement a donc décidé de faire un retour en arrière en revenant sur le caractère facultatif de cette matière.
Le retour des mathématiques dans les enseignements obligatoires restera cependant timide, car les élèves n’ayant pas choisi la spécialité mathématiques au baccalauréat 2024 n’auront que 1h30 de maths par semaine, contre 3 à 4 heures dans l’emploi du temps précédant la réforme du lycée et la suppression des filières S, ES et L.
Concernant ce qui allait changer pour l’année 2023-2024, plusieurs hypothèses étaient sur la table au cours de l’été :
- Un retour des épreuves du bac en juin,
- Un ajustement des coefficients du bac,
- La tenue secrète des notes aux épreuves anticipées du bac.
De ces 3 options, le gouvernement a préféré retenir un retour des épreuves du baccalauréat en juin.
Les élèves passaient une grande partie des épreuves du baccalauréat au printemps, dans le cadre du contrôle continu, et connaissaient alors 40 % de leur note finale au moment de réaliser leurs choix d’orientation sur Parcoursup.
Résultat, certains élèves, sûrs de décrocher leur bac (par le jeu des coefficients), ne venaient plus en cours dès le mois d’avril et l’absentéisme était important.
Initialement annoncée par E. Macron (« On ne peut pas avoir des épreuves si tôt dans l’année »), puis par G. Attal, nouveau ministre de l’Education Nationale, cette mesure réorganise complètement le calendrier du bac 2024.
Le choix qui a été fait est de retenir les élèves au lycée le plus longtemps possible au mois de juin.
Gabriel Attal annonçait en ce sens, le 28 septembre 2023, le nouveau calendrier du baccalauréat 2024 :
- 14 juin 2024 : épreuve écrite de français,
- Du 21 au 24 juin 2024 : épreuves écrites de spécialités,
- 18 juin 2024 : épreuve de philosophie,
- Du 24 juin au 3 juillet 2024 : épreuve du Grand Oral.
Enfin, une réforme du lycée professionnel, de grande ampleur, est à l’œuvre : censée résorber un manque d’appariement entre les compétences des candidats et les postes ouverts dans les entreprises, la réforme des lycées professionnels a été annoncée au cours de l’été par E. Macron.
L’objectif poursuivi est d’améliorer la réussite scolaire dans la voie professionnelle, en rémunérant les périodes de stages, en permettant aux élèves de choisir des options et en créant un bureau des entreprises dans chaque lycée, lequel serait censé rapprocher l’Education du « marché du travail ».
Une réforme majeure qui rencontre, très logiquement, de vives critiques et qui suscite de nombreuses craintes !
Rentrée scolaire 2023 : vers une réforme du bac ?
Nous l’avons évoqué plus haut, une refonte du calendrier du bac 2024 a été décidée, avec notamment le retour des épreuves au mois de juin pour les élèves de Terminale.
Cela a pour conséquence de bousculer le calendrier pour les affectations post-bac et les candidatures via Parcoursup.
En effet, les notes du contrôle continu comptent pour 40 % de la note finale du baccalauréat : elles sont composées des bulletins trimestriels des classes de Première et de Terminale. A cela, des coefficients sont appliqués comme suivant :
- Spécialité suivie en première : coefficient 8,
- Histoire-géographie : coefficient 6,
- Langue vivante A : coefficient 6,
- Langue vivante B : coefficient 6,
- Enseignement scientifique et mathématique : coefficient 6,
- EMC : coefficient 2,
- EPS : coefficient 6 en terminale uniquement.
Les épreuves de juin, elles, compteront pour 60 % de la note finale, avec la répartition suivante :
- L’écrit et l’oral de français en première : coefficient 10,
- Les deux épreuves de spécialités : coefficient 16 chacune,
- La philosophie : coefficient 8,
- Le grand oral : coefficient 10.
Mais l’annonce du ministre Gabriel Attal implique le fait que les notes des épreuves de spécialités ne compteront pas dans Parcoursup.
Le gouvernement entend donc faire reposer les admissions en études supérieures sur les appréciations du dossier scolaire de l’élève et sur les résultats obtenus en Première et en Terminale.
Dès lors, bien que l’accent soit mis sur le contrôle continu, quelle est la probabilité que les élèves négligent les épreuves de spécialité si celles-ci ne comptent plus pour leurs choix d’orientation scolaire ?
Comment les élèves pourront-ils déposer leurs candidatures sur Parcoursup au mois d’avril si ceux-ci n’ont même pas encore passé les épreuves du baccalauréat ?
Une certaine pagaille semble s’être emparée du ministère de l’Education Nationale. Mais de votre côté, il faut faire avec : n’hésitez pas à travailler dès maintenant vos spécialités, vos enseignements obligatoires !
Et pourquoi ne pas faire appel à un professeur particulier via Superprof pour progresser et être sûr(e) de réussir vos examens de fin d’année ?